bye bye baby...

Je prends quelques instants dans ma semaine qui s'annonce decidement pitoyable pour un dernier post depuis mon bureau de Hammersmith. Les journees sont si longues depuis quelques temps qu'il m'est difficile de profiter de ces derniers moments de bonheur en compagnie de mes collegues. Je surfe le web et je me relance dans twitter, je m'instruis autant que possible sur le social networking - cette vague de communication nouvelle generation qui prone l'echange d'information entre contacts proches et parfaits inconnus.

Je viens de mettre Robbie Williams dans la liste des personnes que je 'suis' (du verbe suivre) sur twitter - il n'a pas mis a jour son twitter depuis 2007 mais j'ai toujours bon espoir qu'il me remarquera parmis ses 22000 followers et tombera amoureux. Non mais t'as quel age bibi?

Bref. Aujourd'hui c'est le pot de depart de bibi (qui a tout de meme 31 ans et toutes ses dents) car bibi finit de bosser pour son employeur actuel vendredi a 17heures precises. Mis a part le fait que bibi aime parfois parler d'elle a la troisieme personne, bibi est quelqu'un qui aime les pots de depart - et les nouveaux departs. bibi conteeeeente de partir.

Quelques pincements au coeur ce matin cependant lorsque je me suis apercue que le printemps pointe deja le bout de son nez grace a tout le vert qui m'entoure... Je l'ai peu avoue et peu reconnu mais Londres est une ville TRES tres verte - il y a bien sur les grands parcs mais ca ne s'arrete pas a ca: il y a du vert dans les jardins (beaucoup de jardins), au bord des routes, sur les balcons, des mini espaces verts par ci par la - dans les cours, les entrees, par dessus les murs, au dela des portes... du vert partout. A Putney c'etait encore plus vert, mais y'en a partout (meme a Picadilly Circus on est a cote d'un petit parc tout mimi avec un ptit marche et une eglise et puis il y a Green parc...) tout ca ca va me manquer!
Petit a cote - il parait que la densite de population de Bruxelles est superieure a celle de Londres - j'aimerais avoir des chiffres a vous donner mais j'ai vu ca dans le magazine de la compagnie aerienne que j'ai empruntee ce weekend pour aller sur l'ile de man - et ca c'est encore une auuuutre histoire.

En attendant j'ai hate de partir - ces fins interminables m'ennuient. Je songe deja a mon prochain blog - un peu plus bruxellois peut etre - et avec des chiffres meme, qui sait ;)

igloo do you do?

Un nouveau post s'impose alors que la neige fond a Londres. Les nouvelles sont multiples, mes resolutions progressent (un peu).

Aux dernieres nouvelles, je suis embauchee a Bruxelles - il ne me reste plus qu'a signer le contrat, et a moi les frites, la biere et les nuages gris - de ce point de vue la ca ne me changera pas trop.

Londres, et ce blogounet, seront laisses en jachere - pour ne reprendre du service que dans l'eventualite d'un retour a la capitale du transport en commun pourri, des services publics privatises, de l'economie virtuelle... peu probable, donc.

OUIIIIII je crie ma joie et mon absolue confiance en l'avenir - retour pres des proches, nouvelles aventures, nouveaux voyages et lieux de vie... mmm un petit coup d'Europe et ca repart!

Ces derniers jours ont decidement enterre toute envie de rester a Londres plus longtemps. J'avoue que l'idee n'a fait que m'efleurer mais quand meme.

Je suis arrivee a King's Cross par l'Eurostar en talons lundi matin pour me retrouver sans bus, sans entree de metro, sans train, sans taxi - et avec 30 cm de neige. OK ce n'est pas habituel autant de neige, mais tout de meme.

J'ai reussi a entrer dans le metro a Euston (pas loin, mais en talons et dans la neige, avec un sac de weekend, le trajet fut relativement long et perilleux) et avec patience et courage, ressortir a Sheperds Bush 2h30 plus tard, ou j'ai trouve refuge chez ma copine Fede, au 20 eme etage d'un immeuble avec une vue imprenable sur la capitale toute blanche, et vide.

Personne n'est alle travailler ce jour la - la plupart ne pouvaient meme pas sortir de chez eux, en dehors de la zone 1-2, les rues n'etaient pas salees, les gares introuvables dans la poudreuse, les bus rouges flagrants par leur absence.

Incroyable mais vrai, cette incapacite a se rendre au boulot a coute une estimation de 1.2 milliards de perte pour l'economie britannique. Les ecoles etaient fermees, alors les parents, meme dans le centre, se sont aussi retrouves coinces. Ils estiment a Londres, que seule 1 personne sur 5 (ce qui represente grosso modo les personnes qui habitent dans le centre) a reussi a se rendre sur son lieu de travail.

La plupart de mes amis habitent pres d'une ligne de metro - la seule facon de se deplacer, meme si c'etait lent et tres chaotique - et n'ont donc pas trop souffert de la neige.

D'autres, comme mes cousins qui travaillent dans la finance, et qui n'ont comme option que le train, n'ont pas pu aller travailler pendant 2 jours. Ils ont compense en fabriquant un bonhomme de neige/igloo - tres cool - tout en vendant leurs parts et securites depuis le confort de la maison.

Moi, j'ai pu rentrer au bout de 3 jours, non sans peine, et changer un peu de fringues et compagnie.

Mine de rien, j'etais bien contente d'avoir recupere mes baskets a Lille ce weekend, ca ma permis d'eviter de me ballader en talons sur la glace et de finir mon perible londonien dans un hopital de la NHS - le plus grand drame intergalactique de gestion publique jamais vu - ou les chances d'attraper une maladie nausocomiale sont aussi grandes que d'en ressortir vivant.

Oh, Bruxelles, ta pluie me fait envie...