Wednesday, April 16, 2008

girls just want to have fun!

Il fut un temps ou j’aurais fait n’importe quoi pour avoir un travail glamour – j’ai voulu être rédactrice des pages beauté d’un magazine féminin, photographe (un court temps en 5eme), maquilleuse professionnelle, avocate internationale (même si ca n’existe pas comme métier), pédégette, présentatrice télé… le tout à divers moments de ma vie, et pas dans l’ordre.

Une petite partie de moi rêve encore d’une carrière glamour, un truc oú on m’admirerait pour ce que j’ai accompli professionnellement, mais aujourd’hui je pense surtout à ce que ça impliquerait d’atteindre ces ambitions. Je pense à l’argent que je devrais investir en fringues, aux régimes continus, aux séances d’abdos fessiers obligatoires, aux réunions qui durent jusque tard dans la nuit, aux obligations d’aller a des trucs de boulot le weekend, au blackberry que je devrais avoir sur moi pour aller faire pipi… Et pas dans l’ordre non plus, mais ca me refroidit radicalement.

Ensuite mon réveil sonne, j’appuie 15 fois sur snooze, je finis par m’extraire de mon confortable plumard pour aller prendre ma douche dans une baignoire écaillée, avec un robinet d’eau chaude qui ne contrôle pas son propre débit et avec lequel je m’ébouillante chaque matin. Je cours prendre le bus pour aller travailler dans une entreprise ou je remarque tous les jour que les toilettes sont du même acabit que les toilettes publiques les plus proches et oú les couloirs ne sont pas sans rappeler « Goodbye Lenin ». J’essaie de ne pas voir les costumes gris et les mines blanchâtres des personnes qui travaillent dans l’open space et je m’installe devant mon écran XXL pour réfléchir a comment je pourrais bien leur parler, a ces gentilles personnes de polyester vêtues.

Londres c’est glamour mais pas toujours. Le bus c’est carrément pas glamour du tout d’ailleurs. Je nourris mon esprit de routine et j’attends que l’inspiration me frappe et me dise ce que je fais là – ou l’endroit où je devrais aller. J’aime tellement mes weekends, mes soirées mais vu ce que j’en fais, il serait peut être temps de songer de nouveau a une carrière plus glamour, a une vie sociale plus fun. Y’a pas vraiment de juste milieu on dirait… Londres, Londres, tu avais promis des choses plus fantasques que ces petits ingénieurs taciturnes, et ma patience a des limites… tu vas finir par me faire regretter Lille !

Monday, April 7, 2008

Gay Paree

Bon, allez, j'avoue, je suis allée a Paris ce weekend J

C'était super de voir de vieux amis du lycee et de faire la fête avec les vieux potes et potesses de la fac – des gens très bien, très intelligents et très drôles qui savent fêter la trentaine avec élégance et décontraction, ca va sans dire.

Le souci, si souci il fallait trouver, c'est le contraste. Je m'explique : je fais beaucoup d'efforts pour m'intégrer et m'adapter a une vie londonienne quotidienne et pour trouver un rythme qui ne soit pas de la routine mais qui me stabilise un peu. Lorsque je reviens en France je suis en extase de revoir mes amis, complètement triste en partant, et épuisée de me demander pourquoi je suis allée m'exiler en Angleterre alors que j'étais entourée par des gens géniaux. Puis je vais dans une boutique et la vendeuse, après m'avoir dévisagée de haut en bas, me reproche a demi-mots d'avoir précipite la fin de sa pause déjeuner. Ensuite, je téléphone a mon operateur (cqfd "the future is actually quite stupid") et son représentant du service clients me reproche à mots entiers d'avoir demandé un changement (légitime) à mon contrat. Tout serait donc de ma faute et ca m'énerve rien que d'y repenser.

Je me dis donc que l'Angleterre, et son sens du service à la clientèle, est tout de même un endroit vraiment bien, ou les gens sont sympas quasiment tout le temps, et surtout si on est client, car pour eux clients = bénéfices = paient mon salaire. Moi ca me parle à fond comme suite logique.

Et puis je me retrouve à l'arrière du scooter de mon pote trentenaire, qui me rallonge mon weekend d'une bonne demi heure en me permettant de passer plus de temps en terrasse dans le marais que dans les couloirs de la RATP, en m'amenant pile poile a l'heure pour l'enregistrement a la Gare du Nord. Le shopping sur l'épaule gauche, je m'accroche à l'arrière du scooter d'une main, et à mon casque de l'autre, en jouant habilement des genoux pour éviter les rétros qui jalonnent la route. Je me dis que c'est cool Paris, que mon pote est cool, que les scooters c'est cool, et que les vendeuses ont beau être connes, et le service clients français a beau être autant a la pointe que celui des goulags en Sibérie, que la France c'est quand même bien, et la larme a l'œil, je repars chez les rosbifs.

Alors la semaine a recommencé, cette routine que j'essaie d'éviter a repris elle aussi, et je vais réessayer de faire ma vie ici, pour en arriver de nouveau à assumer mon englishitude. Jusqu'à ma prochaine visite on dirait ;)

Tuesday, April 1, 2008

bibi versus big brother

Je n’écris plus depuis quelque temps car internet est en accès restreint – depuis que je suis dans la maison de Putney on attend impatiemment l’arrivée du technicien British Telecom pour pouvoir avoir une ligne téléphonique et puis internet avec Virgin. Oui je balance les noms des boites mais c’est pour mieux accuser les retards. Ce soir nous devrions avoir une ligne téléphonique (peut être pas de téléphone cela dit). Une bonne chose de faite, qui aurait du l’être depuis deux semaines, mais passons.

Au boulot ce n’est vraiment pas évident de publier sur le blog car souvent j’ai trop de travail (bah ouais) et quand je glande (genre cette semaine) j’ai du mal à me connecter discrètement car je suis en open space et les autres glandeurs ont les yeux qui trainent. Je ne voudrais pas attiser leur curiosité pour le français, que je parle deja souvent au téléphone, en affichant aussi mes communications visuellement… J'ai deja entendu une de mes collegues dire "Tu entends, quand elle parle francais, on dirait qu'elle fait l'amour!" j'adore... ce sont vraiment des excités...

Sur internet lorsque j'ai envie de m'en servir, je découvre que la plupart des sites qui me divertissaient autrefois sont maintenant interdits par l’administrateur Internet. Mais qui est il ? Tel Big Brother il bloque les sites de videos et de musique, sans parler des sites marchands et d'encheres (ou je pourrais potentiellement acheter un sac Mulberry... mmm) et autres distractions potentielles. Bizarrement facebook est permis mais peut être qu’il ne s’en est simplement pas encore aperçu !

Si j’affronte Big Brother et ses interdits c’est que voulais absolument parler d'un phénomène que j’ai constaté récemment – ces lubies et étranges activités ancestrales auxquelles s’adonnent mes compatriotes (en ce moment j’assume ma rosbifitude). Lubies en veux tu, en voila : balades nues et en vélo a travers les parcs, jeté de meule de fromage du haut d’une colline et course-roulade-poursuite-ivre, course-poursuite de tonneaux enflammés, concours du plus gros mangeur d'orties etc. Ces grandes traditions locales m’émerveillent (les balades nues a mon avis c’est un peu moins ancestral, et c’est a Londres donc anti-local par excellence mais y'en a aussi a Manchester, ou il doit pas faire franchement plus chaud - la balade a Londres est en juin - si vous voulez voir par vous meme).

Une de mes nouvelles collègues très sympa m’a aussi confié une tradition bien de chez elle (quelque part dans le Sussex) consistant à raconter sa vie aux abeilles. Les abeilles portent conseil et apparemment on pourrait obtenir réponse à ses questions les plus intimes en interprétant la forme de leur essaim qui s’envole… Mere Grand et son Marc de café n'ont qu'a bien se tenir.

Il y a certainement des milliers de croyances et de traditions super rigolottes (et non violentes) a travers le monde, mais j’avoue trouver particulièrement marrantes les activités de mes amis rosbifs. Je guette d’autres histoires similaires et vous débrieferai une autre fois car la il est grand temps que je quitte le bureau.

Sur une note un peu moins marrante – c’était quoi cette banderolle au match PSG-Lens ? Moi qui croyait que les supporters français étaient légèrement moins demeurés que leurs contreparties anglaises, je m’avais trompé dis donc mon cochon… en français on appelle ca du « ouliganisme » si je ne m’abuse.