Friday, July 11, 2008

goodbye england...

Je suis un peu en crise aujourd'hui. J'ai demissionne la semaine derniere - pleine d'energie, et de peche, je veux absolument tenter l'aventure ailleurs qu'a Londres. Mon blog bibilondon n'a plus que quelques mois d'activite devant lui, avant que je ne jette l'eponge saturee de pluie pour des contrees plus sauvages - mais pas forcement moins humides.

Berlin me semblait une destination sympathique et excitante mais une personne avec qui j'ai parle lors de notre "houseparty" le weekend dernier, m'a dit qu'il avait quitte sa ville d'origine a cause du manque de dynamisme du secteur tertiare - lui meme journaliste, il avait lutte pendant longtemps pour pouvoir rester dans cette ville ou il se sentait si bien mais avait fini par se resoudre a partir.

A Londres ca tourne bien pour lui - son anglais est par ailleurs excellent - il ne manque pas de boulot. Mais la crise approche a grands pas, aux dires de mes contacts dans le milieu de la finance, chez qui les problemes sont deja bien en face. Kerviel et companie ont mis la machine en route, y'a plus qu'a attendre, parait il, pour voir le marche immobilier s'effondrer. Deja les prix ont commence a baisser et les banques ont reduit les possibilites d'emprunt. Il etait temps entre nous, mais certaines personnes sont aujourd'hui coincees dans leurs appartements minuscules qui valent une fortune (deux fois les prix de Paris a peu pres), et qui ne peuvent pas les vendre, car personne ne peut les acheter.

Ce n'est pas rejouissant j'avoue. Dans cette societe de consommation par excellence, le plus fort est le taux d'endettement par personne. Je ne connais pas une seule personne ici qui ne soit pas en train de rembourser ses credits revolving ou ses prets d'etudiants - et la plupart sont juste locataires de leurs appartements. Si on veut vivre dans la realite, Londres c'est pas l'endroit ideal. Tout n'est qu'apparences et valeurs virtuelles - le monde de la finance controle les hauts comme les bas de l'economie, et les financiers sont les seuls a pouvoir se permettre les vraies exhuberances avec leurs bonus annuels en centaines de milliers, voire en millions de livres. Les autres vivent a credit, et je ne mens pas quand je dis qu'on n'a pas vraiment le choix dans ce pays.

Moi qui n'ai pas cette culture dans la peau, j'essaie de rester dans le vert. Sur papier mon salaire est sympa, mais il est a peine suffisant pour le quotidien, avec mon loyer exhorbitant, qui est pourtant une affaire dans mon quartier. Alors j'en ai marre. le socialisme me manque, plus que je ne l'aurais imagine. Il me fallait voir de mes propres yeux et maintenant je suis prete a repartir.

1 comment:

Anonymous said...

Et nous on est prets a t'accueillir!!

A tres bientot bibi,

Isa's family